19 avril 2008

Toujours regarder derrière la porte d'une taverne...

Texte pour expliquer de manière RP mes problèmes de connexion au net durant plusieurs jours (et introduire un peu d'autres personnages)


Cela avait été une soirée normale pourtant. Tellement normale qu'il ne savait plus vraiment s'il avait combattu ou coupé du bois. Bref, rien de spécial. Rien de plus que les autres fois. Il n'avait même pas vu SansVisage, qui devait lui apporter du fer à l'occasion.

Et pourtant, quand ElfeRaleur était retourné à la taverne pour se reposer, il était tombé sur un os. Un os emballé. Tout petit. Un Xelor quoi. En fait, même si ses souvenirs restent vagues, c'est plutôt le Xelor qui lui était tombé dessus. Et il avait beau être petit, ce Xelor, c'était comme si un bon gros groupe de porkass lui étaient tombé dessus. Pas le temps de sortir un arc, une épée, une question. Il s'était retrouvé immobilisé, sans rien pouvoir faire. Ils savent y faire, pour ça, les Xelors... Son agresseur a donc eu tout le temps de lui délivrer son message :
"Ne t'occupe pas des affaires de SansVisage."

Le pire, ce n'était pas l'efficacité de l'attaque. Ce n'était pas le message non plus. Le pire, c'était le calme avec lequel le Xelor lui avait parlé. Le pire, c'était cet air de celui qui se sent invulnérable. Le pire, c'était qu'il rayonnait cette invulnérabilité.

Ensuite, le Xelor l'a laissé. Mais pas simplement, en lui permettant se remettre lentement de cette immobilisation. Non. Il a fallu qu'il lui jette un sort particulier, le faisant flucter dans le temps durant quelques jours. ElfeRaleur voyait ce qui se passait autour de lui s'écouler au ralenti, et puis à toute vitesse, pour de nouveau au ralenti, jusqu'à l'immobilisation. En dehors des nausées que cela provoquait, cela empêchait également Elfe de sortir de la taverne, de parler avec les gens autour de lui. Tout juste parvenait-il à nourrir Calcifer, son bwak. Impossible de prévenir quelqu'un. Impossible de prévenir SansVisage.

Quand les effets se sont dissipés, il a enfin pu lui parler. Elfe n'était pas vraiment inquiet à cause de cet avertissement, car en fait il ne se mêlait pas des affaires du Sram. Bien sûr, il l'aidait en lui fournissant du bois à l'occasion, et en lui trouvant de l'équipement. Mais c'était en échange de minérais. Rien qui était se mêler de ses affaires. Et pourtant, la curiosité était toujours présente quand il s'agissait de SansVisage. ElfeRaleur l'avait rencontré il y a peu de temps. Le Sram était très désorienté. Le Crâ l'avait aidé, du mieux qu'il avait pu. Mais si SansVisage était désorienté, il n'était pas bavard. D'ailleurs maintenant qu'il allait mieux, il n'était toujours pas bavard. Elfe avait quand même pu en savoir un peu plus. Le Sram ne savait pas grand chose sur ses parents. En fait, il ne savait rien. Il avait été recueilli très jeune par une famille de mineurs. Et sourtout, il ne savait pas ce qu'il avait fait durant les deux années qui s'étaient écoulées. Ce qu'il savait, c'est qu'avant ces deux années envolées de sa mémoire, il cherchait à en savoir plus sur lui. Alors maintenant il recommence. Il cherche encore, avec en plus cette zone d'ombre de deux ans à éclairer.

Mais pour ça, Elfe ne l'aide pas, et de toute manière SansVisage refuserait son aide. Pourtant cette recherche était sans doute la cause de l'avertissement fait au Crâ. Plus encore, SansVisage avait semblé être très intéressé de savoir que l'agresseur était un Xelor. Très intéressé, et pas suffisament surpris aux goûts de l'archer. Mais inutile de compter sur des éclaircissements là-dessus, bien sûr...

Alors ElfeRaleur comptait sur le fait que cette mise en garde n'aurait pas de suite... Ce qui ne l'empêchait pas de regarder derrière la porte en entrant dans la taverne. On n'est jamais trop prudent.

(A suivre...)

11 avril 2008

Mercenaire

DanseurVisage est un des personnages de Dofus. Ce texte lui a permis de postuler en tant que mercenaire.

Il n'avait pas la tête au combat. Son adversaire, après l'avoir attaqué alors qu'il avait pourtant bien caché ses ailes sous sa cape, avait commencé par se moquer de lui. Danseur constata avec plaisir qu'il semblait maintenant beaucoup moins amusé. Qu'il avait même tendance à essayer de s'éloigner hors de portée. Le xélor fila vers lui trop vite pour qu'il ait le temps de réagir. Il esquiva les coups, en donna en retour, et se plaça toujours pour l'empêcher de partir.


Mais non, il n'avait pas l'esprit à ça, il combattait machinalement. Il était trop inquiet pour ça. Depuis qu'il était dans les terres d'Amakna, il avait retrouvé une certaine insouciance. Une partie de lui s'en amusait. La partie de lui qui se demandait même s'il avait été insouciant un jour.

"En même temps, c'est peu normal que j'ai l'esprit léger, je vais me marier !"

Il sourit à cette pensée, ce qui visiblement perturba son adversaire, qui se mit à paniquer un peu plus. Mais en même temps, c'est ce mariage qui le rendait pensif. Les raisons de sa présence sur ces terres étaient vives pour lui. Il n'oubliait pas qu'il avait dû fuir. Qu'il avait été traqué longtemps, et que même s'il avait laissé beaucoup de ses poursuivants morts, ils finissaient toujours par le rattraper. Il avait rarement eu plus de quelques mois de répit. C'est pour cela qu'il était venu aussi loin.

Et du répit, il en avait, depuis quelques années maintenant. Mais ça ne l'empêchait pas de vivre dans la méfiance, de recruter des observateurs, de tisser un réseau d'indicateurs, pour repérer toute trace de ses ennemis. Ce n'est que depuis qu'il avait rencontré sa fiancée qu'il s'était mis à vivre un peu normalement. A profiter de la vie. Il n'était pas habitué. Là d'où il venait, la vie n'était pas très facile, ni très tranquille. La vie à Amakna était plus douce, et il mentirait s'il disait que cela ne lui plaisait pas. Il arrivait même à être sur un nuage quand il voyait sa belle. Il arrivait même, parfois, à imaginer une future vie normale.

Mais voilà, il ne pouvait pas se le permettre. Il avait rejoint les rangs de Bonta, car il se disait que ça convenait mieux à sa vision du monde, même si en général, il avait tendance à préférer laisser le monde se débrouiller seul. Mais il aimait aider, il ne pouvait le nier. Seulement, il avait vite déchanté, une fois bontarien. Il aurait dû s'y attendre, entre beaucoup de bontariens et brakmariens, la différence était plus vestimentaire qu'autre chose. Il avait croisé des brakmariens sympathiques, et des bontariens qu'il aurait aimé tuer. Mais voilà, faire parti d'un des deux camps, c'était un moyen pour avoir une certaine protection si jamais ses anciens ennemis le retrouvaient.

Enfin, il avait pensé ça un moment, mais il n'en était même plus certain. Bonta se fichait pas mal de ses hommes, tant qu'il y en avait. Un mort était vite remplacé de toute manière. Oh, bien sûr, il pouvait toujours se débrouiller seul pour sa protection. Mais il aimait quelqu'un maintenant. Elle savait se défendre, mais elle ne connaissait pas les risques non plus. Et puis même, en dehors de ça, il supportait de moins en moins les agissements des bontariens et des brakmariens, de même que les effets de leur guerre larvée.

La lame lui passa trop près du visage à son goût... Ce n'était pas le moment de ne pas être concentré tout de même. Il mit toute son agilité au service de ses dagues, et son adversaire s'écroula enfin à ses pieds, mort. Le combat aurait pu être plus rapide, mais il l'avait énervé...

Le xélor repensa à l'information que lui avait donné un de ses indics. Cela rassemblait quelques pièces du puzzle. La guerre entre Brakmar et Bonta allait prendre un nouveau tournant. Et ce tournant allait passer par l'annexion des terres d'Amakna. Une part cynique de lui fit remarquer que les dirigeants de Bonta et Brakmar avaient sans doute planifiés ça ensembles, pour en profiter pour piller les richesses d'Amakna. Et dire qu'il portait encore un insigne de Bonta...

Il fallait qu'il trouve une autre solution, il n'était pas certain de pouvoir continuer comme ça, à jouer son rôle de bontarien. Il arriverait bien à trouver autre chose qui lui convienne, qui lui permette de continuer à aider sa future femme, et de ne plus être seul si ses ennemis revenaient. Et de rendre à Bonta et Brakmar la monnaie de leur pièce. Ca faisait beaucoup de choses, mais il finirait bien par trouver.

07 avril 2008

Paysage chinois

Photo d'un vieux dessin que j'ai fait à l'encre de Chine (comme quoi il n'y aura pas forcément que du Dofus ici)


05 avril 2008

Se reposer au bord d'un étang

C'est la présentation d'ElfeRaleur dans la guilde Tzunami, reprise pour la guilde Un Autre Monde, et bientôt reprise pour sa nouvelle guilde ^^.



L'archer essuie sa lame du sang encore fumant d'un sanglier.

Et voilà, encore un peu de cuir pour quelques bottes et ceintures, histoire d'allier l'utile à l'agréable. Et dire qu'il y a peu de temps, j'avais peur de m'attaquer seul à des sangliers, car ils se rapprochaient trop vite ! Maintenant je peux m'amuser à les combattre uniquement avec mon épée. Enfin, j'ai quand même un peu mal partout... Autant me reposer un instant.

Il s'éloigne du théatre du dernier combat, parce qu'il n'a pas un goût immodéré pour l'odeur du sang. Un petit coin tranquille, un rocher, un arbre, au bord d'un étang... Il s'assied et fouille dans son sac pour trouver quelques bouts de pain.

Il faudrait que je trouve quelque chose pour aller avec ce pain, parce qu'à force, même s'il est bon, c'est quand même un peu toujours la même chose. Mais il faut que je reprenne des forces, pour continuer. Il me faut encore un peu de cuir.

Il regarde autour de lui, pour repérer les groupes de sangliers qui peuvent être intéressants. Ce n'est pas qu'il ait un besoin important en cuir, mais cela fait un peu passer le temps, sur le trajet de retour vers Astrub.

Un peu de repos, ça ne fait pas de mal. Et puis c'est calme ici, tranquille. Ca ne peut faire que du bien avant Astrub. Et surtout éviter le zaap, si je ne veux pas avoir les oreilles qui bourdonnent durant plusieurs jours ! Enfin, ce n'est pas plus mal, de temps en temps, de faire une petite cure d'Astrub. Quand je passe trop de temps vers Bonta, j'ai l'impression qu'il n'y a que des miliciens dans ce monde ! Bien trop déprimant. Je sais que j'aime bien la solitude parfois, mais là c'est trop.

Il se coupe encore quelques tranches de pain.

En tout cas je suis sur la bonne pente. Et ce n'est pas grâce à ma famille ! Enfin en tout cas pas grâce à ceux de ma famille que je connais. Et pourtant, c'est incroyable comme on a tendance à suivre leur exemple. Cette propension à la solitude, à ne pas s'attacher ! Et ce qui est dingue, c'est que ça m'énerve, et pourtant j'ai tendance à faire pareil, à faire mon sauvage dans mon coin. En tout cas j'avais cette habitude. Je sais pourquoi ils sont comme ça. Avant même les guerres entre Bonta et Brakmar, mes ancêtres ont été traqués, exterminés. Bien évidemment, depuis le temps, on ne sait plus vraiment pourquoi, ni comment. Encore la bêtise des hommes sans doute. Quiqu'il en soit, mes ancêtres, enfin, ceux qui étaient encore en vie bien sûr, sont devenus des spécialistes de la survie. Et ça s'est transmis aux générations suivantes, même s'il n'y avait plus grand chose pour les traquer (quelques moskitos peut-être...) Et cela signifie ne pas se fixer, ne pas s'attacher (enfin, un peu quand même, sinon c'est difficile de créer de nouvelles générations.) Il faut pouvoir disparaître sans laisser de traces. Avoir quelques amis, mais peu. Comme disaient des habitants d'un désert aride, "ne te trouve jamais en compagnie de quelqu'un aux côtés de qui tu ne voudrais pas mourir".

Il range le pain, se dégourdit un peu les jambes.

Mais je suis trop dur avec eux. Surtout que j'arrive à dévier de ce chemin qu'ils se sont appliqués à tracer le long des décennies. Je prend les choses comme elles viennent. Si quelqu'un veut combattre avec moi, je l'accepte, même s'il est inexpérimenté. Si je peux faire profiter de mes connaissances, alors je le fais si je ne suis pas occupé. Tout cela me permet de contrer cette éducation, cette voie tracée sans que je le demande. Alors je continue a essayer de tracer mon propre chemin. Je connais quelqu'un, qui venait de terres lointaines, à l'Est, qui avait rencontré une femme-louve, enfin, une femme qui avait été élevée par des loups. Il disait que ce qu'il voulait, c'était "porter sur le monde un regard sans haine". Une sage décision, même si elle lui était dictée par le fait qu'il était victime d'une malédiction qui le rongeait. Mais c'est un choix que j'aimerais suivre, indépendament du fait que je ne peux avoir que de la sympathie pour quelqu'un amoureux d'une femme-louve...

Il fait quelques flections, quelques étirements. Il est prêt à attaquer un nouveau groupe de sangliers.

Mais parfois quand on voit ceux qui sont autour, cela ne donne pas envie de se faire des relations. Ils sont nombreux à avoir appris à parler chez les bworks, d'autres à connaître plus d'insultes qu'autre choses. D'autres qui ne parlent pas. D'autres trop agressifs, pleins de colère et de haine. Heureusement, on peut trouver des perles, des compagnons et des compagnes d'armes qui suffisent à rattraper les autres. Et qui ne donnent surement pas envie d'être prêt à disparaître sans laisser de traces... Enfin, ce n'est pas tout ça, mais il faut encore tuer quelques sangliers...

Il sort sa lame, et se dirige calmement vers un groupe pas très loin.